Masen décrypte

L’Africa Progress Panel (APP), présidé par Kofi Annan, a publié son nouveau rapport «  Lumière Puissance Action – Electrifier l’Afrique »  dans lequel il appelle les gouvernements, partenaires de développement et acteurs privés à accélérer le recours à l’ensemble des moyens disponibles pour réduire la fracture énergétique du continent. Le rapport décrit les cadres politiques à privilégier afin de soutenir « les initiatives ambitieuses, publiques et privées, qui fleurissent sur le continent » et recommande l’augmentation massive des investissements en faveur de ces initiatives.
Alors que les modèles en réseau demeurent la base d’approvisionnement en énergie de l’Afrique, les experts du panel plaident pour augmenter l’investissement dans le horsréseau et les mini-réseaux -plus rapides à mettre en place et au plus près des populations sans accès qui ne peuvent attendre un raccordement centralisé. Les innovations en matière de technologies, de modèles économiques et de structures de paiement et l’émergence d’entrepreneurs représentent de 

puissants moteurs de transformation pour des systèmes énergétiques plus résilients et diversifiés.
Le renforcement des réseaux nationaux et supranationaux, ainsi que de la coopération énergétique Sud-Sud sont tout aussi nécessaires. Ils permettront de libérer le vaste potentiel en énergies renouvelables du continent, et de répondre au « trilemme » énergétique de l’Afrique : « comment garantir une énergie fiable et durable à un prix abordable ». Or, c’est précisément dans ce sens que le Maroc a entamé une large démarche de connexion du réseau avec ses voisins du Sud. Ainsi à l’Est avec l’Algérie, ce sont pas moins de 1200 MW de lignes qui ont été développés. Pour renforcer l’intégration régionale du Maroc avec l’Afrique de l’Ouest, des interconnexions sont à l’étude avec la Mauritanie. En outre, pour stimuler le développement à grande échelle des capacités ENR en Afrique, de nombreux partenariats ont été signés notamment avec le Sénégal et Djibouti pendant la COP22.