Le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et du Développement Durable (MEM) a pour principales missions d’élaborer et de veiller à la mise en œuvre de la politique énergétique nationale, notamment à travers l’action des institutions que sont Masen, l’ONEE et l’AMEE.
Le Ministère est aussi en charge de la bonne gestion et de la valorisation du patrimoine énergétique national, afin de garantir la sécurité d’approvisionnement du pays, ainsi que du renforcement du rôle actif du Royaume dans le développement régional et international du secteur énergétique.
Le souci constant de la protection de l’environnement accompagne l’action ministérielle. Un Ministère délégué auprès du Ministre est ainsi en charge de ce volet particulier de la politique nationale.
Masen est l’acteur central et intégré pour le développement des énergies renouvelables au Maroc.
Principal contributeur à l’objectif national de plus de 52% d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2030, Masen porte une attention particulière à l’impact social, économique et environnemental de ses projets.
Masen ambitionne également de renforcer le positionnement du pays sur l’échiquier continental et mondial du secteur des énergies renouvelables.
L’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) est l’établissement public né du regroupement de l’ONE (l’Office National de l’Electricité) et de l’ONEP (l’Office National de l’Eau Potable), en charge respectivement de l’électricité et de l’eau potable, afin de tirer parti des champs de synergie entre ces deux secteurs clés et d’assurer l’optimisation de ce service public.
Responsable de la gestion de la demande nationale en énergie électrique, l’ONEE assure une partie importante de la production électrique du pays. Gestionnaire du réseau national, l’ONEE est également en charge du transport et de la majeure partie de la distribution de l’électricité. Il est en outre le premier acquéreur de la production électrique des sites nationaux développés par Masen et un partenaire essentiel au déploiement des différents projets portés par ce dernier.
L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique (AMEE)* a pour mission de mettre en œuvre les plans d’action de la politique gouvernementale en matière d’efficacité énergétique.
Conscient du potentiel important de l’économie d’énergie dans les différents secteurs socio-économiques, le Maroc accorde une place de choix à la maîtrise de la consommation d’énergie.
* Son appellation précédente est ADEREE (Agence nationale pour le Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique).
L’Autorité Nationale de Régulation de l’Electricité (ANRE) est l’autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement du marché libre de la production d’électricité.
L’ANRE définit les missions et les obligations des gestionnaires du réseau national de transport et de distribution de l’électricité, elle garantit le droit d’accès des utilisateurs au dit réseau, elle approuve les règles et les tarifs des interconnexions, enfin elle encadre l’accès des producteurs privés d’électricité au réseau national électrique de transport.
L’ANRE dispose en outre des pouvoirs de règlement des différends et de sanction.
En 2009, à l’initiative de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, le Maroc a lancé un plan ambitieux, baptisé Noor, pour la valorisation de l’énergie solaire au Maroc. Ce plan a notamment trois objectifs : la sécurité d’approvisionnement, la disponibilité de l’énergie, la préservation de l’environnement. Dans cette optique, il prévoit le développement d’installations solaires sur l’ensemble du territoire marocain qui devraient permettre d’ici 2020 d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2. Pour en savoir plus :
http://www.energiesrenouvelables.maL’influence de l’activité humaine sur le réchauffement climatique fait aujourd’hui l’objet d’un large consensus scientifique. En effet, celle-ci induit des émissions de plus en plus importantes de gaz à effet de serre (GES) qui se concentrent dans l’atmosphère et provoquent ainsi le réchauffement de la planète.
Le dioxyde de carbone (CO2)*, principal gaz à effet de serre produit par les activités humaines, compte pour les trois quarts de ces émissions. D’autres gaz tout aussi nocifs, voire plus encore que le CO2, sont également produits, tels que le méthane. Les principales causes sont en priorité l’utilisation des combustibles fossiles (carburant pour le transport, chauffage, industrie), la déforestation et l’élevage intensif.
Alors que les émissions de GES atteignent aujourd’hui des niveaux sans précédent, il est encore possible d’agir, afin d’atténuer leurs effets sur le climat. La prise de conscience généralisée et les engagements pris par la communauté internationale se concrétisent à travers un nombre croissant de politiques nationales encadrant la réduction des émissions de GES et favorisant le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
* A noter :
La tonne équivalent CO2 (tCO2) est une unité de mesure permettant de comparer le pouvoir de réchauffement des gaz à effet de serre, en prenant le CO2 comme référence.
La tonne équivalent pétrole (tep) est une unité de mesure de l'énergie utilisée pour comparer entre elles des énergies de formes différentes.
La tep représente la quantité d'énergie produite par la combustion d’une tonne de pétrole brut, soit environ 11 667 kWh.
L’ATLAS ENR
Elaboré à partir d’un long historique d’images satellitaires et de modèles bien précis, cet Atlas s'avère un outil indispensable à l'évaluation précise du gisement renouvelable et de sa répartition spatio-temporelle à grande échelle.
L’Atlas solaire développé par Masen couvre d’ores et déjà tout le territoire du Royaume, avec une précision spatiale de 250x250m et un historique de données de plus de 20 ans. Cet Atlas est un outil fondamental pour l’identification des sites et le choix des technologies solaires à développer aussi bien à conversion photovoltaïque qu’à conversion thermosolaire.
Pour ce qui est de l’éolien : en 2018, Masen a développé, en synergie avec les autres acteurs du secteur, sa première version de l’Atlas éolien.
Exemple : Carte du potentiel éolien au Maroc
Enfin, en collaboration avec le Ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable et avec le Département de l’Eau, Masen a initié la réflexion pour intégrer le volet hydraulique à son Atlas EnR.
L’Atlas EnR est conçu comme un outil de référence et de prise de décision. C'est une solution parfaitement adaptée :
Masen est l’interlocuteur de chaque partie prenante aux projets énergétiques, assurant le lien entre les bailleurs de fonds, les institutions nationales, les autorités locales, les développeurs, la communauté scientifique et la population locale. Masen fluidifie les interactions entre ces différents acteurs pour le bénéfice des projets :
La structuration financière déclinée sur plusieurs projets solaires fait intervenir Masen, l’Etat et les bailleurs de fonds.
En effet, sur les projets lancés jusqu’à présent, Masen a levé les fonds nécessaires à leur financement auprès d’institutions financières internationales moyennant une garantie octroyée par l’Etat marocain. Masen rétrocède ces fonds aux sociétés de projets en sa qualité de prêteur.
En cela, Masen est bien l’interface facilitatrice garante de la bonne conduite du montage des projets renouvelables.
Masen assure la coordination des différentes étapes du développement des projets renouvelables.
Toute la chaîne de valeur du développement des énergies propres est ainsi maîtrisée : de la prospection des sites au suivi de la maintenance des installations, en passant par le choix de la technologie, le montage juridique et financier des projets, et le raccordement de l’installation aux réseaux nationaux.
La synergie naturelle entre les énergies renouvelables est optimisée par Masen au sein de ses projets, grâce à des configurations technologiques audacieuses.
L’hydraulique fournit une électricité constante et fiable qui s’adapte aux différents besoins du réseau. Il permet en outre des combinaisons particulièrement pertinentes avec des sources renouvelables variables.
Le photovoltaïque, technologie solaire la plus répandue dans le monde, produit une électricité à bas coût. Par la technologie solaire thermique à concentration (CSP) et l’introduction du stockage thermique, le solaire gagne en flexibilité et offre une réponse utile lors des pointes de consommation, en soirée.
Les centrales hybrides associant le CSP et le PV réunissent les avantages des deux technologies permettant une électricité flexible et à bas coût.
S’agissant de l’éolien, il repose sur une technologie d’ores et déjà compétitive et susceptible en plus de configurations innovantes avec le solaire ou l’hydraulique. L’électricité d’origine éolienne est généralement variable au niveau de chaque unité de production. La distribution géographique diversifiée du parc éolien national permet de dé-corréler le régime des vents de chaque site pour in fine assurer un niveau global stable de production électrique.
Masen se veut agnostique en matière de technologies : c’est-à-dire qu’il ne privilégie pas une technologie par rapport à une autre, mais étudie pour chaque projet EnR toutes les configurations technologiques pertinentes avant de sélectionner la plus appropriée aux besoins identifiés. Dans ce contexte, la plateforme R&D accueille des projets liés à toutes les technologies solaires : d’une zone de caractérisation photovoltaïque à divers projets CSP, toutes sous-technologies solaires confondues. Ces projets concernent aussi bien la performance des prototypes et démonstrateurs que le développement ou le test en phase d’exploitation de technologies à haute valeur ajoutée.
UNE PLATEFORME DE CARACTERISATION PV :
Sur sa plateforme R&D, Masen a dédié une zone à la recherche en matière de technologies photovoltaïques. L’objectif de cette plateforme de caractérisation photovoltaïque est de tester et valider la fiabilité et la performance de divers modules et systèmes. La finalité en est le déploiement sur le marché national.
Cette plateforme comprend :
SUMITOMO ELECTRIC INDUSTRIES : UN PARTENARIAT DURABLE
Dans le cadre de l’équipement de sa plateforme de caractérisation PV, Masen a développé différentes activités avec la société japonaise Sumitomo Electric Industries (SEI).
Ce partenariat a débouché sur la construction d’un démonstrateur à échelle préindustrielle d’une capacité d'1MW, puis a été renforcé à travers : l’installation d’une capacité de 125kW/4hrs de batteries à flux rechargeable basé sur du Vanadium. L’objectif de cette installation est de démontrer l’efficacité du système innovant de stockage à base de Vanadium.
Toujours sur sa plateforme R&D de 200 hectares à Ouarzazate, Masen teste aussi des technologies solaires CSP innovantes.
ALSOLEN :
La plateforme - fruit d’une collaboration avec Alsolen - accueille une zone d’essai et de durabilité de la technologie Fresnel. Son objectif est de tester, en conditions quasi opérationnelles des sous-ensembles, des équipements et des solutions techniques de centrales solaires Alsolen.
Masen détient 50% du capital de la société Alsolen, spécialisée dans les technologies solaires thermiques. Société marocaine créée pour regrouper les entités du groupe Alcen, innovant depuis plus de 7 ans dans le domaine solaire, Alsolen développe et commercialise des centrales solaires thermiques à miroirs de Fresnel, dotées de systèmes novateurs qui intègrent le stockage thermique.
Alsolen travaille sur le développement de deux familles de centrales :
LE CEA :
En partenariat avec le CEA, le département R&DII de Masen a lancé un projet d’évaluation de la durabilité des composants solaires. Masen a ainsi mis en place un laboratoire et une plateforme de durabilité au service des industriels du secteur avec l’ambition de tester et de faire émerger les composants ayant la meilleure durée de vie pour, à terme, réduire le coût de production de l’énergie solaire.
Le projet comporte :
Le complexe Noor Ouarzazate est le plus grand complexe solaire multitechnologique au monde.
Quelques chiffres clés :
Les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) - pumped storage power plants (PSP) -, sont un type particulier d’installations hydroélectriques.
Composées de deux bassins situés à des altitudes différentes, elles permettent de stocker de l’énergie en pompant l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur lorsque la demande électrique est faible (et le prix de l’électricité peu élevé). Lorsque la demande électrique augmente (tout comme le prix de l’électricité), elles restituent de l’électricité sur le réseau en turbinant l’eau du bassin supérieur.
Grâce à leur fonction de stockage, ces installations contribuent à maintenir l’équilibre entre production et consommation sur le réseau électrique, tout en limitant les coûts de production lors des pics de consommation.
A fin 2018, le Maroc a développé une STEP, celle d’Afourer d’une capacité de 464 MW. D’autres STEP sont en cours de développement ou à l’étude.
A l’heure actuelle, le transfert d’énergie par pompage hydraulique est la technique la plus mature de stockage stationnaire de l’énergie. La STEP opérationnelle au Maroc offre un stockage de 5 heures.
Le système de stockage d’énergie thermique intégré dans les centrales CSP permet de stocker la chaleur produite par la centrale et de la convertir en électricité à la demande. Le stockage par sels fondus à deux réservoirs est l’option la plus mature et la plus utilisée à grande échelle.
Pendant la phase de charge du stockage, les sels situés dans le réservoir froid sont chauffés et ensuite transportés vers les réservoirs chauds. Lorsque la centrale doit générer de l’électricité, principalement en période de pointe ou après le coucher du soleil, le réservoir chaud est déchargé pour faire fonctionner l’îlot de puissance qui produit l’électricité requise.
Les centrales Noor Ouarzazate I et II utilisent toutes deux la technologie CSP cylindro-parabolique.
Elles sont couplées à un système de stockage thermique qui permet de délivrer de l’électricité à pleine puissance jusqu’à 3 heures après le coucher du soleil pour Noor Ouarzazate I et plus de 7 heures pour Noor Ouarzazate II.
Le site de Tarfaya, développé par l’ONEE, est l’un des plus grand parcs éoliens onshore du continent, s’étendant sur 17 km de long et 6 km de large, soit 8 900 hectares, pour une capacité installée de 300 MW. Il permet d’assurer la consommation électrique d’une ville d’un million et demi de personnes. Il comporte 131 éoliennes géantes, ou aérogénérateurs, de 80 mètres de hauteur chacune, soutenant des pâles de près de 50 mètres et produisant une puissance unitaire de 2,3 MW.
A Tanger, d’une capacité totale de 140 MW, les 165 éoliennes du parc installées par l’ONEE présentent une puissance unitaire de 0,85 MW. L’implantation de Tanger est complétée par 165 appareils de contrôle, de commande, de mesure et de protection, par quatre stations de mesure de vent, ainsi que par un réseau souterrain d'évacuation d'énergie vers le poste d’interconnexion de Melloussa.
En ce qui concerne le Programme Eolien Intégré initié par l’ONEE, 6 sites ont été identifiés : Taza, Midelt, Boujdour, Jbel Hdid, Tanger et Tiskrad. La construction du premier parc (Midelt, 180 MW) a été lancée en 2018.
Le parc de Koudia Al Baida, mis en service par l’ONEE en 2000 avec une capacité de 50MW, est le premier parc éolien réalisé au Maroc et au niveau du continent africain. Masen, en partenariat avec Futuren (filiale du Groupe EDF Renouvelables), a lancé en 2019 un projet de repowering du parc dont la puissance installée sera amenée à 120 MW.
The Tarfaya site, developed by the ONEE, is the largest wind farm on the continent, stretching out 17 km long and 6 km wide, with an installed capacity of 300 MW. It makes it possible to provide the electricity consumption of a city of one-and-a-half million people. It includes 131 giant wind turbines, each 80 metres high, supporting 40-metre blades and each producing 2.3 MW of power.
In Tangier, the farm's 165 turbines, installed by the ONEE, generate 0.85 MW individually for a total capacity of 140 MW. The Tangier location is supplemented by 165 instrumentation and control devices, which also measure the production of the turbines, four wind measurement stations, and an underground energy discharge network that connects to the Melloussa substation.
Le concept architectural et paysager du site de Ouarzazate a été pensé de sorte que soient favorisées l’intégration du complexe dans son environnement et l’optimisation des ressources disponibles.
Ainsi, l’implantation des différentes infrastructures s’adapte à la topographie du site, les bâtiments techniques s’inspirent de l’architecture et de l’approche bioclimatique traditionnelles, enfin le choix d’espèces endémiques sobres a été privilégié pour l’aménagement des espaces verts.
Dans l’objectif de protéger le site, les sols sont stabilisés par des plantations appropriées destinées à lutter contre le phénomène d’érosion ; de plus, un système de goutte-à-goutte complété par un réseau de diguettes et de noues a été installé afin de récupérer les eaux de ruissellement et ainsi protéger le site en cas de crue.
Tous les projets Masen font l’objet d’études pour mesurer les impacts environnementaux et sociaux et proposer éventuellement des mesures compensatoires. Ces études sont notamment destinées à accompagner les phases de réalisation et d’exploitation.
Pendant ces deux phases, Masen veille au respect de ces mesures et s’assure que le suivi environnemental est conduit régulièrement et conformément aux exigences nationales et internationales.
Masen a été désigné secrétaire du comité de pilotage du projet SET Roadmap (Sustainable Electricity Trade) et a défini, avec les représentants des pays signataires de la feuille de route initiée lors de la COP22, différents jalons devant permettre à terme de :
- faciliter les échanges commerciaux transfrontaliers d’électricité renouvelable entre producteurs et consommateurs privés.
- plus globalement, d’augmenter la part des EnR dans le mix énergétique des pays signataires, conformément aux contributions des pays (NDCs) suite à l’Accord de Paris, pour réduire l’émission de GES.
Les pays signataires sont : le Maroc, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne et la France.
Pour plus d’informations, cliquez ici.
Pour répondre à la demande croissante en énergie, plusieurs mesures sont à prévoir de manière concomitante :
En capitalisant sur le savoir-faire EnR développé par Masen, le Maroc s’engage à dynamiser et accélérer l’émergence des EnR en Afrique.
Le Groupe intervient, dans ce sens, à travers la promotion d’un schéma de coopération Sud-Sud à trois niveaux :
« Dans le cadre du programme national de développement des énergies renouvelables visant à porter la part de la puissance électrique installée à partir de sources d’énergies renouvelables à 42% à l’horizon 2020 et 52% à l’horizon 2030, la société [Masen] a pour objet de réaliser […] un programme de développement de projets intégrés de production d’électricité d’une capacité totale minimale additionnelle de 3 000 MW à l’horizon 2020 et 6 000 MW à l’horizon 2030 […] »
Article premier de la loi n° 37-16 modifiant et complétant la loi n° 57-09 portant création de la société « Moroccan Agency For Solar Energy » devenue « Masen »
Lors de la séance de travail du 1er novembre 2018, présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, sur l’état d’avancement des projets EnR du Maroc, le Souverain a donné ses Hautes instructions afin de réviser à la hausse les ambitions initialement projetées en matière d’énergies renouvelables qui sont ainsi appelées à dépasser l’objectif actuel de 52% du mix électrique national à l’horizon 2030.
Le déploiement progressif de la Stratégie énergétique nationale et le rehaussement de ses ambitions ont motivé dès 2016 le renforcement des prérogatives de la société dédiée au pilotage et à la gestion des projets de valorisation des énergies renouvelables.
L’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) et Masen sont dans ce cadre appelés à travailler en symbiose pour un déploiement, encore meilleur, du secteur énergétique propre du Royaume.
Centrale Noor Ouarzazate I
En effet, depuis sa création en 2010, et fort de son modèle de fonctionnement original, Masen relève avec succès le défi de la mise en œuvre du Plan solaire Noor
Interlocuteur dédié unique, présent à chaque étape de la chaîne de valeur, Masen offre une grande efficacité d’action par la structuration juridique et financière innovante des projets énergétiques, la gestion optimisée des risques et la dimension intégrée de leur développement.
Enfin, la configuration organisationnelle de Masen, société anonyme à capitaux publics, en fait une entité qui combine la force du privé à la force du soutien de l’Etat.
L’ajustement de l’architecture institutionnelle du secteur des énergies renouvelables s’est avéré porteur de nombreuses synergies. Les prérogatives et les responsabilités des principaux acteurs ont ainsi été adaptées.
La relation entre Masen à la production d’énergie propre, d’une part, et l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) à son acquisition-distribution, d’autre part, a été renforcée. Masen et l’ONEE travaillent en étroite collaboration sur l’ensemble du processus de production d’électricité d’origine renouvelable.
Inauguration par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, de la centrale Noor Ouarzazate I
« […] Partant de Notre vision à long terme, où sont intégrées les tendances et les mutations de la situation énergétique mondiale qui s’esquisseront au cours des prochaines décennies, Nous plaçons la sécurité d’approvisionnement, la disponibilité de l’énergie ainsi que la préservation de l’environnement en tête de nos préoccupations. C’est pourquoi Notre pays doit se préparer et s’adapter en permanence aux différents changements à venir pour être en mesure d’assurer son développement économique et social en répondant durablement à ses besoins croissants en énergie. […] Nous insistons sur la nécessité de diversifier nos sources d’énergie, de mobiliser nos ressources renouvelables. »
Extrait du message de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, aux participants aux premières assises nationales de l'énergie qui se sont ouvertes à Rabat le 06 mars 2009
« […] Depuis la prise de conscience de l’urgence climatique à Rio en 1992, le Royaume a résolument inscrit sa politique volontariste en matière de développement durable et de protection de l’environnement, dans l’effort global de la Communauté internationale, à travers une série de réformes constitutionnelles, législatives, institutionnelles et règlementaires. […] C’est ainsi que l’objectif de 42 % qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables, dans la réponse à apporter à nos besoins en 2020, a récemment été porté à 52 % à l’horizon 2030. Par son caractère ambitieux et substantiel, la contribution prévue déterminée du Maroc à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, confirme cette démarche avant-gardiste du Royaume. »
Extrait du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à la 21ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), à Paris le 30 novembre 2015
Dans le cadre du suivi régulier par Sa Majesté le Roi Mohammed VI du déploiement effectif et opérationnel des énergies renouvelables, le Souverain a donné ses Hautes instructions, le jeudi 1er novembre 2018, afin de réviser à la hausse les ambitions, initialement projetées en matière d’énergies renouvelables qui sont ainsi appelées à dépasser l’objectif actuel de 52% du mix électrique national à l’horizon 2030.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a donné une impulsion majeure en faveur des politiques sectorielles, en se préoccupant des besoins et des enjeux énergétiques, ainsi que de la préservation de l’environnement.
La question énergétique s’est posée et la réponse par les énergies renouvelables s’est imposée, comme vecteur de développement énergétique, socio-économique et climatique.
Le potentiel conséquent du Royaume en énergies propres, et propres, est ainsi mis à contribution pour accompagner l’émergence du pays et inscrire son progrès dans la durabilité.
Inauguration par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en juin 2010 du parc éolien de Tanger I «Dhar Saadane»
Inauguration par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en janvier 2015 d’un ensemble de projets hydrauliques dont le barrage de Mdez
Pour assurer le pilotage et la mise en œuvre de programmes nationaux dédiés aux énergies propres, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a désigné Masen le 13 octobre 2015.
Masen est désormais en charge de mettre en œuvre la vision Royale d’une synergie en matière d’énergies renouvelables. Il devient le partenaire central au Maroc pour le développement, le financement et la gestion de tous les projets d’énergie renouvelable, notamment solaires, éoliens et hydrauliques, sur les plans national, continental et international.
Inauguration par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, de la centrale Noor Ouarzazate I
La prise en compte des besoins socio-économiques du pays et l’urgence de préserver l’environnement ont conduit à puiser dans les énergies renouvelables la puissance nécessaire à un développement national pérenne. Parce que choisir n’est pas toujours renoncer, le Maroc prend la voie d’une croissance à faible intensité carbone sans aliéner sa productivité.
Et le Royaume de faire de ses énergies renouvelables une force !
Au Maroc, les besoins croissants en énergie liés aux stratégies sectorielles structurantes, à la consommation des ménages et à l’électrification du milieu rural se heurtent à la forte dépendance énergétique du pays et à l’importante volatilité du prix des énergies fossiles.
Selon l’ONEE, le taux d’électrification du pays atteint 99,53% à fin 2018.
En 2017, 93,6% de l’énergie consommée est importée, selon la même source.
L’enjeu fondamental est donc la maîtrise de l’équation besoin en énergie – lutte contre le changement climatique.
La prise de conscience de la nécessité de lutter contre les effets des changements climatiques et de préserver l’environnement est aujourd’hui mondiale. Le recours aux énergies renouvelables se confirme comme la solution incontournable à l’atténuation des effets du réchauffement climatique.
Au Maroc, les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont relativement faibles. En 2011, la moyenne mondiale par habitant était de presque 5 tonnes équivalent CO2 (tCO2) contre à peine plus d’1,7 tCO2 pour le Maroc.
Impacté par les effets du réchauffement climatique et concerné par ce problème international, le Maroc s’est engagé à contrôler ses émissions de GES, conformément à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).
Dans ce contexte, la réduction des émissions de GES d’ici 2030 a été fixée à 42% par le Maroc.
Le recours aux énergies renouvelables permettra au Maroc, d’ici 2020, d’éviter l’émission d’au moins 9,3 millions de tCO2 (2,5 millions de tep), dont 3,7 millions de tCO2 grâce au développement de projets solaires et 5,6 millions de tCO2 grâce aux projets éoliens.
Le Maroc, par sa position géographique stratégique, bénéficie d’un potentiel en énergies renouvelables remarquable.
Le fort potentiel renouvelable national pousse le Maroc à aller de plus en plus vers les énergies propres.
Le Royaume se situe dans une zone bénéficiant d'un fort potentiel solaire et est particulièrement bien doté en termes d'ensoleillement direct (utile pour la technologie CSP - Concentrated Solar Power). Ce potentiel solaire est évalué à 20 000 MW. A fin 2018, la capacité solaire installée est d’environ 700 MW.
Pour ce qui est de l'éolien, le potentiel est de 25 000 MW pour l'onshore et de 250 000 MW pour l'offshore. La puissance installée, quant à elle, est de 1 215 MW à travers 11 parcs éoliens sur l’ensemble du Royaume, à fin 2018.
Sur le plan hydraulique, la politique des barrages conduite depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui a permis d’installer une puissance de 1 770 MW, sur un potentiel technique national de 3 800 MW.
La Stratégie énergétique nationale vise à accompagner un développement économique pérenne.
Cette stratégie s’articule autour de :
Sécurité d’approvisionnement
Accès généralisé à l’énergie
Préservation de l’environnement
Rôle régional et international du Maroc
Mix énergétique diversifié
Développement des énergies renouvelables
Priorité donnée à l’efficacité énergétique
Intégration régionale
En sus de l’efficacité énergétique confiée à l’AMEE, le volet renouvelable de la Stratégie nationale piloté par Masen concerne, à ce jour, le solaire, l’éolien et hydraulique.
D’autres sources d’énergies renouvelables, comme la biomasse, sont susceptibles d’être déployées dans l’avenir.
Si, en 2018, l’exploitation des ressources renouvelables a permis d’atteindre un mix énergétique national pour 36% d’origine renouvelable, l’objectif pour 2020 est de passer à 42% et pour 2030 à au moins 52%
Le cadre législatif et réglementaire a été réformé et adapté à la nouvelle ambition de la Stratégie nationale.
Depuis l’Indépendance, la politique des barrages organise la gestion de l’eau et comprend un programme d’hydroélectricité. L’objectif est d’atteindre une puissance installée de minimum 2 000 MW en 2020, soit 14 % de la capacité totale de production électrique installée.
Si, au Maroc, les barrages sont d’abord exploités pour l’irrigation, ils sont aussi utilisés pour produire de l’électricité en cas de surplus de la capacité du barrage ou pour répondre à une demande urgente du réseau électrique. Les nouvelles capacités hydroélectriques en construction ou planifiées contribuent notamment à stabiliser le parc de production électrique.
Lancé officiellement en novembre 2009, le Plan Solaire Noor prend forme à travers les sites de Ouarzazate (580 MW), Laâyoune (85 MW), Boujdour (20 MW) et Aïn Beni Mathar (centrale thermo-solaire ONEE de 20 MW).
La méthode de sélection de ces sites et des implantations à venir est rigoureuse. Plusieurs critères entrent en ligne de compte, en particulier la qualité de la ressource la solaire, la disponibilité foncière,la qualité du sol , le statut non-agricole du terrain, l’absence de conflit d’usage du terrain, la proximité des infrastructures de base requises – notamment électriques.
De nouveaux sites sont à l’étude afin d’élargir l’actif nécessaire à la réalisation de l’ambition du Maroc en matière d’énergies renouvelables. L’objectif est l’installation à l’horizon 2020 d’une capacité de production de minimum 2 000 MW, soit 14% de la capacité installée.
Le plan dédié à l'énergie éolienne vise à poursuivre la réalisation de parcs éoliens de grande puissance.
Depuis son lancement officiel en juin 2010, ce plan prévoit la mise en place d'une capacité de 2 000 MW à l’horizon 2020.
Les projets actuellement développés ou en cours se situent notamment à Tanger, Tétouan, Ksar Sghir, Taza, Midelt, Essaouira, Tarfaya, Laâyoune et Boujdour.
A fin 2018, les capacités éoliennes installées s’élèvent à 1 215 MW.
Pour garantir le positionnement du Maroc sur l’échiquier continental et international en matière d’énergies renouvelables, Masen met en œuvre des synergies à plusieurs niveaux :
Les différents acteurs de l’écosystème national des énergies renouvelables partagent une ambition commune : confirmer le positionnement du Maroc à l’avant-garde du secteur. La refonte du cadre institutionnel et la redistribution des prérogatives des différents acteurs concernés, autour du binôme Masen-ONEE, confèrent une plus grande visibilité aux projets développés, et garantissent, ce faisant, une meilleure cohérence d’ensemble. Ces synergies stratégiques ont deux bénéfices importants :
Sur le plan national : la possibilité d’une plus forte intégration au service de l’économie marocaine
Sur le plan international : une notoriété accrue du Maroc dans le domaine du renouvelable, de ses projets et des acteurs clés qui les développent et les exploitent.
En restructurant son secteur énergétique, le Maroc redéfinit le périmètre d’action de chaque acteur pour éviter tout risque de chevauchement des prérogatives et maximiser l’efficience du dispositif général.
Désormais opérateur institutionnel central du domaine des énergies renouvelables au Maroc, Masen joue le rôle de facilitateur vis-à-vis des institutionnels, des investisseurs et des développeurs, des développeurs, des investisseurs et des développeurs, des industriels et de la communauté scientifique, des autorités et des populations locales. Les synergies ainsi créées entre les différentes parties prenantes permettent notamment :
D’optimiser la gestion des différents processus en capitalisant sur la similitude des interfaces (aux niveaux national et international) ;
De maximiser la qualité du positionnement auprès des différents acteurs, notamment internationaux, de la chaîne de valeur.
Pour optimiser le développement et la gestion de ses projets, Masen recherche l’effet synergétique à toutes les étapes du circuit de production des énergies renouvelables. Cela se traduit par la mise en commun des compétences et des expertises, à travers une chaîne de valeurs exhaustive. Cela s’incarne aussi par la capitalisation sur les expériences et sur les parcours des ressources humaines, accélérant la mise en œuvre de la Stratégie nationale et limitant les risques.
Le pilotage des énergies renouvelables par le même acteur, Masen, permet enfin de définir des configurations optimales et innovantes pour les besoins du réseau électrique exprimés par l’opérateur, l’ONEE. Ainsi, Masen tire le meilleur parti des spécificités de chaque énergie renouvelable. Quant au choix particulier des technologies ou des associations de technologies, il est motivé par la nécessité de répondre de manière efficace aux besoins de consommation.
Masen catalyse des écosystèmes énergétiques cohérents, à travers une approche intégrée inscrite dans son ADN.
L’approche intégrée de Masen permet l’émergence de puissants leviers de développement à l’échelle nationale, mais aussi régionale.
La création de nouveaux relais de croissance autour des installations d’énergies renouvelables concourt à renforcer l’attractivité régionale et à faire naître de nouveaux marchés.
Masen, en catalysant des écosystèmes intégrés, se met au service de l’économie nationale.
Outre la production d’électricité qui est au cœur de ce dispositif, Masen vise à :
Sous-tendant cette démarche intégrée, la stratégie de développement local mise en œuvre par Masen participe à l’équité territoriale et à la croissance durable des zones accueillant les projets.
Masen produit de l’électricité à partir des énergies renouvelables et, en cela, est le principal contributeur aux objectifs nationaux : si en 2015, la puissance électrique d’origine renouvelable représente plus du tiers du bouquet énergétique national, en 2020 l’objectif national est de passer à 42% et en 2030 de dépasser 52%.
Les projets de valorisation des énergies propres visent à tirer le meilleur parti du solaire, de l’éolien et de l’hydraulique, grâce à des choix de technologies adaptés aux sites sélectionnés et aux besoins identifiés.
Enfin, ce faisant, Masen porte une attention particulière à l’intégration environnementale et urbanistique de ses projets.
Masen encourage l’intégration industrielle et le recours aux expertises et aux compétences nationales, contribuant ainsi à l’émergence d’une nouvelle dynamique à l’échelle du pays.
Le taux d’intégration industrielle est le montant engagé par les entreprises marocaines rapporté au montant total de la construction de l’installation EnR.
Pour Noor Ouarzazate I, le taux d’intégration a atteint 34% du coût de l’investissement total du projet. Des entreprises nationales des domaines de la métallurgie, du câblage, de la fabrication de composants électriques ou encore du BTP ont participé à la construction de la centrale et ont ainsi acquis une expérience solide dans le secteur.
Pour les centrales Noor Ouarzazate II et Noor Ouarzazate III, ce sont des taux d’intégration industrielle de respectivement 40,6% et 42%.
Concernant le programme Noor PV I, le taux d’intégration industrielle moyen engagé est de 26%.
Le développement d'une filière locale compétitive passe par la maximisation de l'intégration industrielle. Il s'agit d'optimiser la contribution des industriels locaux à un secteur économique donné. L'objectif est de favoriser une intégration verticale afin de créer localement de la valeur ajoutée. Dans ce sens, Masen encourage l’intégration industrielle et le recours aux expertises et aux compétences nationales, contribuant ainsi à l’émergence d’une nouvelle dynamique à l’échelle du pays. Il s’agit, dans un premier temps, de faciliter l’implication des entreprises nationales, voire locales, existantes. Dans un second temps, l’objectif est de faire émerger une véritable industrie nationale spécialisée dans les énergies renouvelables.
En parallèle, le Cluster crée les conditions pour le développement d’une filière renouvelable compétitive. Il s’agit d’une plateforme de connexion et de réflexion à laquelle adhèrent différents acteurs publics et privés du secteur appartenant aux sphères de la recherche, de la formation et de l’industrie.
Des groupes de travail mènent des études sur des problématiques spécifiques aux énergies renouvelables.
L’objectif, à partir de leurs résultats, est d’identifier des opportunités et de définir les moyens requis pour leur concrétisation autour de projets collaboratifs innovants. A terme, le Cluster participe donc à l’élaboration d’un modèle économique adapté au contexte marocain.
La promotion d’une culture de l’innovation à tous les niveaux de la chaîne de valeur a vocation à renforcer les compétences industrielles dans le domaine des énergies renouvelables
« Il est nécessaire d'engager une politique de formation efficiente et de développer les compétences en la matière [les énergies renouvelables]. »
Extrait du discours à la Nation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, le 30 juillet 2013, à l'occasion de la Fête du Trône
Masen cherche à faire émerger une expertise nationale solide en matière d’énergies renouvelables dans le but d’accompagner le développement des centrales énergétiques, tout en créant les conditions d’une filière industrielle EnR performante. Cette mission essentielle de Masen se traduit, à plus ou moins long terme, à la fois par des programmes de formation à destination des étudiants et professionnels du secteur, et aussi par un accompagnement qualitatif des ressources humaines internes à Masen.
Il s’agit d’accompagner les écosystèmes dans leur développement, à travers un ensemble d’actions ciblées, générales ou spécifiques, répondant aussi bien aux besoins en matière de connaissances scientifiques et de savoirs généraux qu’aux attentes professionnelles liées aux métiers de l’entreprise. Afin d’amplifier son action, Masen s’appuie sur des accords de partenariats avec des acteurs nationaux et internationaux prestigieux.
LE MASEN TALENTS PROGRAM
Pour faire émerger les vocations dans le domaine des EnR et aider les potentiels à s’affirmer et grandir, Masen a mis en place un programme complet de développement des talents : le Masen Talents Program (MTP).
Ce programme regroupe une série d’outils et de services visant à promouvoir l’excellence scientifique, à travers un accompagnement sur la durée, depuis bac+2/+4 jusqu’aux travaux de recherche, voire l’entrepreneuriat. Il se décline en 4 volets : Masen Talents Campus, Masen Talents Graduate Program, Masen Talents Awards et l’IRSEC.
MASEN TALENTS CAMPUS (MTC)
Connu depuis 2013 sous le nom d’Ecole d’Eté solaire, le Masen Talents Campus a été initié en 2018.
Le MTC est une formation intensive d’une semaine sur les EnR, à destination des étudiants ingénieurs et élèves de Mastère, leur permettant de renforcer leurs connaissances scientifiques et techniques en matière d’énergies renouvelables.
Chaque année, de nombreux « talents » du MTC sont sélectionnés au sein des établissements d’enseignement supérieur marocains, pour bénéficier des nombreuses formations proposées sur les EnR (introduction aux métiers des EnR, formation sur le PV, le CSP, l’éolien, la biomasse, etc.), mais aussi d’ateliers de soft skills, autour d’intervenants nationaux et internationaux.
Alliant un esprit « campus », avec ses moments de détente et de jeu, à une immersion dans les fondamentaux des EnR, cette summer school est, pour les étudiants, l’occasion d’approfondir leurs connaissances et d’étayer leurs choix d’orientation et de spécialisation vers ces sujets.
MASEN TALENTS GRADUATE PROGRAM (MTGP)
Pour les étudiants qu’il accueille en stage, Masen a conçu un plan d’accompagnement dédié : le Masen Talents Graduate Program , volet essentiel du MTP.
Le MTGP a l’ambition à la fois d’aider les étudiants à combler au mieux le fossé qui peut se présenter entre parcours académique et réalité de l’entreprise, mais aussi de détecter et de faire progresser les meilleurs d’entre eux vers un emploi éventuel chez Masen, ou dans le secteur EnR.
Destiné aux étudiants Bac+5 recherchant un stage de fin d’études, le MTGP s’articule en 2 étapes. Il débute par un parcours de 6 mois, jalonné d’échéances, qui permet aux stagiaires de bénéficier du soutien de « mentors » internes Masen. Les 10 meilleurs stagiaires pourront accéder à l’étape suivante du programme, un parcours d’apprentissage sur 18 mois, aux plus hauts standards, qui les amène à effectuer une rotation sur les métiers clé de Masen.
MASEN TALENTS AWARDS (MTA)
Afin de valoriser l’expertise marocaine en matière d’EnR sur toute sa chaîne de valeurs, notamment en matière de recherche, Masen remet chaque année depuis 2013 les Masen Talents Awards (anciennement Prix d’Excellence). Il s’agit de deux prix récompensant les travaux de PFE (projet de fin d’études) et de Phd (thèse de doctorat) les plus aboutis ou innovants, portant sur les énergies renouvelables ou les technologies vertes.
« Encouragée par mes parents, j’ai présenté mon projet de fin d’études aux Awards de Masen : un système de dessalement solaire de l’eau de mer. Le fait d’avoir été récompensée pour ce projet a été un tournant dans ma carrière. Cela m’a permis de prendre part à l’European Photovoltaic.
Solar Energy Conference où j’ai reçu une distinction pour mon article, ce qui a d’autant plus appuyé ma candidature pour intégrer Masen. Je suis aujourd’hui Ingénieur en Conception Technique et fière d’appartenir à ce Groupe. »
Safaa HAJJI, Lauréate 2014 du Masen Talents Awards et Ingénieur Conception Technique à Masen
L’IRSEC*
Dernier palier de cet accompagnement à long terme des potentiels au service de l’excellence de la filière EnR marocaine, Masen est un partenaire stratégique engagé de longue date auprès de l’International Renewable and Sustainable Energy Conference (IRSEC). Adossé à l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE), ce symposium réunit chaque année au Maroc doctorants et chercheurs du monde entier venus présenter leurs travaux de recherche dans le domaine des EnR.
Depuis son lancement en 2013, l’IRSEC ne cesse de voir sa participation et le nombre des publications qui en sont issues croître. En 2016, l’IRSEC est la première conférence scientifique marocaine labellisée COP22.
Afin de discuter les travaux sélectionnés, et apporter les derniers éclairages scientifiques en matière d’EnR, des experts sont, chaque année, invités à animer des conférences plénières dans différentes spécialités. Ces sessions permettent de pointer les défis technologiques à relever et de discuter les prochaines opportunités qu’offre le secteur EnR.
Cette conférence a permis à des centaines de chercheurs marocains de publier leurs travaux de recherche dans des publications prestigieuses : SCOPUS, IEEE Xplore, Thomson Reuters, etc.
AUTRES INITIATIVES A LONG TERME
En dehors du Masen Talents Program, d’autres initiatives et partenariats de Masen notamment portés par l’entité R&DII du Groupe ont vocation à créer un écosystème EnR d’excellence. L’une de ces actions est le projet MEDSOL, qui vise à promouvoir les mobilités des étudiants du domaine solaire entre les pays de l’UE et le sud de la Méditerranée.
MEDSOL vise à améliorer la qualité des programmes de master fournis par les établissements d’enseignement supérieur dans le domaine des énergies renouvelables (et plus particulièrement du solaire) afin de répondre aux besoins de la filière.
Au-delà des actions à long terme, la mission de développement des compétences se traduit par l’encadrement continu des salariés de Masen et le déploiement des talents en interne.
Pour faire monter en compétence recrues et salariés, afin de répondre aux besoins de Masen, et du secteur, la Direction des Ressources Humaines de Masen a formalisé en 2018 une stratégie globale, se basant notamment sur la formation continue :
A court terme, il s’agit prioritairement de développer les compétences opérationnelles qui vont permettre de faire fonctionner les centrales. C’est par exemple le sens du partenariat noué entre Masen, l’OFPPT et SENER.
Le programme de formation mis en place, principalement à destination de jeunes issus des zones d’implantation des projets de Masen, offre des débouchés variés : techniciens de maintenance mécanique et électrique, opérateurs de nettoyage de champs solaires ou de blocs de puissance.
Cette dernière année, 54 jeunes ont bénéficié de cette formation qui répartit 300 heures de théorie et de pratique sur deux mois au sein de 15 modules variés et qui permet la délivrance d’un « Certificat de formation en énergie solaire thermique ».
Ce partenariat tripartite favorise par ailleurs le transfert de savoir-faire aux établissements de formation locaux, les enseignants de l’OFPPT ayant assisté à des modules de cette formation tout en assurant eux-mêmes d’autres modules.
Les activités de recherche et développement revêtent une importance capitale, tant pour la mise en œuvre améliorée des centrales que pour l’émergence d’une industrie performante. Il est donc essentiel de prendre part à la dynamique des évolutions du secteur des énergies renouvelables, afin de se doter des technologies les plus efficientes et de contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’énergie propre.
UNE PLATEFORME DE TEST MULTITECHNOLOGIQUE
Pour asseoir sa démarche R&D, et la déployer, Masen a développé une plateforme de démonstration et d’essais de 200 hectares au cœur du complexe solaire de Ouarzazate, où les conditions sont optimales pour le déploiement de technologies solaires.
Cette plateforme permet aux chercheurs et industriels d’éprouver et valider les innovations et prototypes issus de laboratoires marocains ou internationaux dans des conditions réelles de fonctionnement : confrontation aux aléas environnementaux, taille industrielle.
La plateforme représente ainsi un point névralgique de l’écosystème d’innovation que Masen tisse entre les mondes de la recherche et de l’industrie. Elle préfigure de la possibilité de développer d’autres plateformes sur des sites présentant des environnements d’exploitation différents ou ouvrant des opportunités technologiques de nouveaux ordres.
Au-delà de l’opérationnalisation de cette plateforme de test dédiée aux technologies EnR, Masen développe de nombreux partenariats à l’échelle nationale et internationale en matière de recherche et développement et d’innovation.
AUTRES PARTENARIATS INDUSTRIELS
CMI ENERGY :
En 2018, signature d’un mémorandum d’entente sur les technologies de récepteurs solaires incluant l’installation d’une tour solaire expérimentale au niveau de la plateforme Masen R&D à Ouarzazate.
SIEMENS :
Toujours en 2018, signature d’un protocole d’accord autour des systèmes CSP, portant sur : la recherche pour le développement de nouvelles générations de turbines spécifiques, l’élaboration des stratégies d’exploitation et de maintenance des turbines utilisées dans les centrales Noor Ouarzazate et la digitalisation des composants des systèmes CSP.
AZELIO :
En 2016, signature d’un partenariat pour l’installation d’un démonstrateur CSP Dish Stirling sur la plateforme R&D de Masen, en vue de son déploiement à grande échelle.
En 2018, signature d’un nouvel accord pour le développement d’une innovation conjointe afin de coupler des systèmes de stockage d’énergie thermique (TES) à ces technologies CSP Dish Stirling.
L’INNOVATION POUR REPONDRE AUX DEFIS DE DEMAIN : PROGRAMME HORIZON 2020
Masen fait partie de plusieurs consortiums retenus dans le cadre d’Horizon 2020, un programme de financement de la recherche et de l’innovation de l’Union européenne pour la période 2014-2020, visant l’optimisation des technologies de production d’énergie solaire. Parmi ces consortiums : WASCOP, pour l’optimisation de la consommation de l’eau, RESLAG pour l’utilisation des déchets d’acier en tant que matériau de stockage thermique, SUPER PV pour la réduction des couts du système PV et MEDSOL.
Une autre composante essentielle de la démarche intégrée de Masen est la stratégie de développement local. S’adaptant au profil socio-économique des régions où sont implantées les centrales, Masen veille aux retombées positives de ses projets dans les secteurs essentiels que sont les infrastructures de base, l’éducation, la santé, l’animation socio-culturelle et sportive et les activités génératrices de revenus (AGR).
Cette action est conduite selon une stratégie de développement local précise qui a vocation à être appliquée à l’ensemble des projets du groupe.
Pour découvrir le détail de cette stratégie, allez au chapitre 7 : Développement Local et National..
Masen développe les technologies matures les plus innovantes au service de l’électricité la plus utile pour le Royaume.
Masen veille à tirer profit de la complémentarité des énergies renouvelables et à choisir, pour chaque site identifié, la technologie la mieux adaptée aux besoins du réseau.
Le Maroc des énergies propres…
Cette carte interactive présente l'ensemble des projets développés* ou en cours de développement au Maroc.
Choisissez le filtre souhaité pour ne faire apparaître que les projets correspondants (énergie solaire, éolienne ou hydraulique).
*Y compris projets privés, hors projets à l'étude
La politique des barrages est menée depuis plus de 50 ans, avec près du tiers des 148 grands barrages actuels construits au cours des 15 dernières années. En plus de la gestion de la ressource hydrique, 29 de ces barrages servent également à la production d’électricité.
A ce jour, la puissance électrique installée est de 1 770 MW.
La contribution de l’énergie hydraulique à la capacité de production électrique nationale envisagée à l’horizon 2020 est de 2 000 MW minimum.
Le premier complexe solaire marocain à grande échelle développé par Masen est Noor Ouarzazate , d’une capacité installée de 580 MW, qui compte quatre centrales aux technologies complémentaires et innovantes. Ce complexe a été finalisé en 2018.
La même année, deux centrales ont été mises en service : Noor Laâyoune I (85 MW) et Noor Boujdour I (20 MW).
L’objectif est d’atteindre en 2020 une capacité installée de 2 000 MW.
Le solaire permettra, toujours à l’horizon 2020, d’économiser 3,7 millions de tCO2.
Les parcs éoliens de production d’électricité sont généralement implantés le long des côtes du Royaume.
L’objectif est d’atteindre en 2020 une capacité installée de 2 000 MW.
L’éolien permettra, toujours à l’horizon 2020, d’économiser annuellement 1,5 million de tep, soit 5,6 millions de tCO2.
Cette technologie consiste en la conversion de l'énergie hydraulique en électricité au moyen de turbines.
Au Maroc, la production hydroélectrique associe des centrales à des barrages et inaugure depuis les années 2 000 les STEP, un type particulier d’installation hydroélectrique .
La technologie Concentrating Solar Power permet de capter le rayonnement solaire au moyen de miroirs plans ou incurvés, pour ensuite le concentrer sur un récepteur contenant un fluide caloporteur (huile synthétique, eau/vapeur, sels fondus, etc.).
La chaleur (+ 350°C) est transférée vers une eau déminéralisée qui génère de la vapeur à haute pression dans un circuit fermé. Cette vapeur entraîne la turbine qui produit l’électricité. La vapeur d’eau est ensuite refroidie et le cycle de l’eau renouvelé.
Les systèmes CSP se composent de deux parties importantes :
Le champ solaire qui recouvre environ 98% de la surface totale de la centrale et permet de capter et de concentrer les rayons solaires ;
L’îlot de puissance (Power Block) qui permet la transformation de l’énergie thermique en énergie électrique.
Quatre technologies sont actuellement développées dans le monde :
Miroirs cylindro-paraboliques : des miroirs en forme de cylindre parabolique suivent la trajectoire du soleil et concentrent ses rayons sur un récepteur linéaire, situé sur leur longueur focale.
Réflecteurs linéaires de Fresnel : Des miroirs plats ou légèrement incurvés focalisent l’irradiation solaire sur un récepteur linéaire.
Tour solaire : des miroirs appelés héliostats dotés d’un dispositif de poursuite de la trajectoire solaire (solar tracking) et disposés en cercles concentriques concentrent l’irradiation solaire sur le récepteur central situé au sommet d’une tour.
Dish-stirling : Des miroirs montés en parabole (dish) concentrent la lumière du soleil sur un récepteur monté au niveau du point focal de la parabole. Le récepteur est intégré dans un moteur à haut rendement, qui est activé sous l’effet de la chaleur. Ce système a la particularité d’utiliser l’énergie mécanique plutôt qu’un fluide thermique pour produire de l’électricité.
Une diversification de la technologie thermo-solaire est introduite sur Noor Ouarzazate III, par la sous-technologie CSP avec tour solaire. L’unité de production dispose d’un récepteur central situé en haut d’une tour haute d’environ 250 mètres. Elle comprend un système de stockage de plus de 7 heures.
Choisie pour Noor Ouarzazate IV, Noor Laayoune I et Noor Boujdour I, cette technologie permet de transformer directement une partie du rayonnement solaire en électricité au moyen de cellules photovoltaïques reliées entre elles dans des panneaux solaires. Sous l’effet de la lumière (photons), les matériaux semi-conducteurs qui composent chaque cellule photovoltaïque produisent et font circuler le courant électrique : c’est l’effet photoélectrique.
Il existe quatre principales sous-technologies photovoltaïques suivant le type de cellule utilisée :
La technologie éolienne consiste en la conversion de la force motrice du vent en électricité : les pâles de l’éolienne, activées par le vent, entraînent la rotation d’un axe relié à un alternateur situé au sommet de chaque éolienne, au niveau d’une structure appelée nacelle.
Cette technologie offre d’intéressantes perspectives de complémentarité avec les autres sources d’énergies renouvelables.
Des sous-technologies se déclinent en onshore (installations terrestres) et offshore (en mer), la puissance des vents étant plus forte et plus régulière en mer que sur terre. L’onshore demeure à ce jour la technologie éolienne la plus mature et la plus compétitive. A l’instar d’autres pays, le Maroc l’a donc choisie pour l’ensemble des sites développés à ce jour.
L’approche de développement intégré de Masen conjugue les dimensions sociale, économique et environnementale, afin d’impacter positivement les zones proches des sites de production d’électricité propre, le périmètre régional et in fine l’ensemble du territoire marocain.
En pilotant le chantier des énergies renouvelables, Masen transforme l’énergie naturelle en force de développement.
Dans le cadre de l’essor socio-économique du pays, Masen participe ainsi à l’équité territoriale et à la croissance économique nationale, avec le souci constant de la protection de l’environnement.
Préalablement au développement de ses projets, Masen s’attache à ne pas perturber l’existant. Ainsi le choix des sites porte systématiquement sur des terrains situés à l’écart des principales zones habitées et localisés en dehors de tout espace naturel protégé, afin que leur développement n’engendre aucun conflit d’usage ni impact environnemental particulier.
En plus de cela, Masen œuvre à la définition des prérequis au développement humain durable, pour que le virage énergétique national se double de l’amélioration socio-économique des sites accueillant les unités de production d’électricité.
Sur le plan économique, les projets renouvelables à forte valeur ajoutée ainsi que les projets d’infrastructures communes associés créent directement ou indirectement de nouvelles opportunités d’emplois.
Masen vise à inscrire ce secteur nouveau dans un cercle vertueux, tant au niveau local qu’au niveau national.
Sur le plan environnemental, Masen prête une attention particulière à l’identification des impacts potentiels des projets sur l’environnement tout au long de leur développement. Des mesures d’atténuation visant à éviter, à réduire ou à compenser les effets identifiés sont mises en place, afin de favoriser l’intégration des projets dans leur zone d’implantation. .
Masen cherche à maximiser les retombées de ses projets énergétiques, en contribuant à l’amélioration des conditions de vie des populations locales, au développement économique durable partagé et à la préservation de l’environnement.
S’adaptant au profil socio-économique des régions d’implantation, Masen intervient dans de nombreux secteurs, notamment les infrastructures de base, l’éducation, la santé et l’agriculture. Cette intervention est modulable en fonction des zones géographiques ciblées, Masen définissant pour chacune d’entre elles les actions de développement local à prioriser, en coordination avec les acteurs de tutelles sur chacun de ces secteurs.
Masen choisit d’intervenir comme organe de développement dans la complémentarité des actions menées localement par d’autres intervenants publics et privés, y compris le mouvement associatif.
La stratégie de développement local adoptée par Masen a ainsi vocation à être appliquée à l’ensemble des projets du groupe. Elle est basée sur la contribution à trois axes majeurs :
Au niveau des villages et des douars environnants : la contribution au désenclavement géographique, énergétique, hydrique et numérique des territoires cible l’amélioration des infrastructures et des équipements de base. Il s’agit également de participer à l’effort de lutte contre l’insalubrité dans ces villages et douars.
Au niveau des villages et des douars environnants, ainsi que des communes limitrophes : la contribution à l’amélioration du cadre social des populations a pour objectif de participer à une meilleure sécurité de la population au niveau des douars et des communes limitrophes et d’encourager son employabilité.
Au niveau des villages et des douars environnants, des communes limitrophes, de la province, de la région et finalement du Royaume tout entier : l’aide au développement et l’animation des territoires visent à favoriser l’emploi, à soutenir les activités économiques, à dynamiser l’économie régionale dans une optique de développement durable des territoires d’accueil et à renforcer les capacités du tissu associatif afin d’en faire un levier de développement.
Pour la priorisation des axes stratégiques et la définition du périmètre d’intervention, Masen prend en compte les caractéristiques socio-économiques et géographiques de chaque localité d’implantation, à travers la réalisation systématique d’études d’impact socio-économique des provinces devant abriter un complexe énergétique.
Quelques réalisations de développement local :
Au niveau de l’emploi, l’objectif stratégique est de maximiser la création de valeur dans le secteur des énergies renouvelables à l’horizon 2020. Sur Noor Ouarzazate I, le taux d’intégration industrielle a atteint 34% du coût de l’investissement du projet (équipement, main-d’œuvre, etc.).
Masen incite les développeurs à privilégier le recrutement de la main-d’œuvre locale aussi bien dans les projets d’infrastructure qu’au niveau des unités de production d’électricité.
De nombreux postes sont également prévus pour les phases exploitation et maintenance sur les 25 années à venir.
Pour la phase de construction, le complexe Noor Ouarzazate et les deux premiers projets des complexes Noor Laâyoune et Noor Boujdour ont comptabilisé plus de 11 000 emplois créés.
Le concept de durabilité est présent à chaque maillon de la chaîne de valeurs de Masen et s’applique à ses différents métiers.
En premier lieu, à l’étape de la prospection des sites , Masen s’engage à respecter l’existant. Dans ce sens, des études d’impact environnemental et social sont systématiquement menées en amont des projets. Le choix des sites porte sur des terres excentrées à faible valeur naturelle et sans conflit d’usage.
Lors de l’établissement des spécificités techniques à respecter en phase de construction, Masen intègre dans les cahiers de charges des développeurs sélectionnés pour chacun de ses projets, des exigences environnementales favorisant, à titre d’exemple, le recours à des matériaux résistants aux conditions climatiques extrêmes.
Pendant la phase de structuration des projets, Masen négocie les clauses environnementales et sociales que ce soit au niveau des contrats de prêts avec les bailleurs de fonds ou des contrats d’achat d’électricité avec le développeur et le gestionnaire de réseau. Ces négociations permettent de s’assurer que les exigences E&S du Groupe sont respectées.
Enfin, lors des phases de construction et d’exploitation de ses centrales, Masen assure un suivi régulier du respect des mesures environnementales et sociales préconisées dans les plans de gestion (PGES) définis préalablement.
Dans le cadre du modèle national novateur que le Royaume s’est choisi, Masen construit une expertise significative en matière de développement des énergies renouvelables et d’optimisation du prix de l’électricité propre, confortant la position privilégiée du Maroc sur la scène internationale.
Centrale Noor Ouarzazate III
Le contexte énergétique africain présente un parc limité de production d’électricité pour une demande croissante.
L’Europe, de son côté, face à des besoins énergétiques stables mais élevés, cherche à injecter de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables dans son mix énergétique.
Par conséquent, d’une part, l’expérience et l’expertise de Masen en matière d’énergies renouvelables s’avèrent adaptées aux défis africains et, d’autre part, l’énergie propre développée par le pays est suffisamment compétitive pour être exportable en Afrique et en Europe.
L'Afrique est un grand continent, par ses forces vives, ses ressources et ses potentialités. Elle doit se prendre en charge […]. C'est pourquoi l'Afrique doit faire confiance à l'Afrique.
Extrait du discours de Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, au Forum économique maroco-ivoirien à Abidjan, le 24 février 2014
Grâce à son emplacement géographique stratégique renforcé par des infrastructures électriques de transit développées avec l’Espagne et l’Algérie, et compte tenu des études de projet avec la Mauritanie et le Portugal, le Maroc se présente comme une plateforme d’interconnexions régionale entre l’Afrique et l’Europe.
Le Royaume perçoit des perspectives intéressantes d’échange de l’électricité propre vers le nord et de savoir-faire en matière de valorisation des énergies renouvelables vers le sud.
Pour sa part, le continent africain dispose d’un potentiel renouvelable exceptionnel qui nécessite d’être davantage exploité.
« Je veux garder notre marché européen de l'énergie ouvert à nos voisins. Toutefois, si le prix de l'énergie importée de l’Est devient trop cher, politiquement ou économiquement, l'Europe doit être capable d’avoir accès très rapidement à d'autres sources d’approvisionnement. »
(Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne)
« Le Maroc est devenu le hub africain en matière d’énergie renouvelable. […] 15% de la consommation énergétique européenne viendra de l’énergie produite par le Maroc dans les années à venir. »
(Gilles Pargneaux, député européen rapporteur du Parlement européen à la COP 21)
« [L’interconnexion électrique entre le Maroc et le Portugal] est un projet d’une grande importance, car il permet une plus grande valorisation de notre capacité de produire et d’exporter de l’énergie renouvelable […]. »
(Antonio Costa, Premier ministre portugais)
La carte des interconnexions électriques du Royaume, développées ou en cours, présente des liens au nord avec l’Espagne (700 MW depuis 1997, consolidés par 700 MW additionnels en 2006 et 700 MW à l’étude) et à l’est avec l’Algérie (400 MW depuis 1988, augmentés de 800 MW en 2009).
L’interconnexion de l’Algérie avec la Tunisie permet de relier l’ensemble du Maghreb.
Des interconnexions avec le Portugal (1 000 MW) et la Mauritanie sont à l’étude.
A travers l’interconnexion du Maroc à l’Espagne, et bientôt au Portugal, en parallèle du développement du réseau avec la Mauritanie, elle-même reliée au Sénégal, c’est tout le pôle Afrique du Nord-Afrique de l’Ouest qui est interconnecté au Vieux Continent.
Les besoins croissants de l’Europe en électricité propre pour accélérer sa transition énergétique, le prix élevé du kWh pour de nombreux pays européens, la capacité nationale marocaine de production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables à des coûts compétitifs sont autant de facteurs favorisant l’échange d’énergie depuis le Maroc.
C’est dans ce cadre qu’une feuille de route sur l’échange d’électricité renouvelable entre l’Europe et le Maroc (SET Roadmap) a été signée.
L’accès à l’électricité sur le continent africain est limité. Dans le même temps, l’Afrique bénéficie de grandes ressources solaires, éoliennes, hydrauliques et géothermiques. Plusieurs pays expriment une détermination réelle à répondre aux besoins énergétiques des populations par la valorisation de la manne renouvelable.
Masen capitalise sur son modèle intégré, référence africaine sur le plan des énergies renouvelables, identifie, qualifie et développe des projets EnR pour accompagner les pays du Continent dans leur volonté d’accélérer l’accès de leur population à une électricité verte et compétitive, résultant de la valorisation de leurs propres ressources renouvelables.
A fin 2018, l’engagement de Masen pour l’Afrique s’est traduit par :
13 pays africains concernés par les accords
450 MW engagés
1 projet d’assistance technique réalisé
150 MW en cours d’engagement
+500 MW en discussion
2 projets d’Assistance technique en discussion
« […] [L]’Afrique, qui dispose de l’un des meilleurs potentiels solaires et d’un gisement éolien exceptionnel, pourrait non seulement satisfaire ses propres besoins, mais aussi exporter son énergie ailleurs. « Les pays du continent, qui recèlent d’énormes potentialités, sont en mesure d’enclencher une dynamique de développement qui permettrait de changer la situation, pourvu qu’ils fassent preuve de volontarisme et d’une bonne gestion de leurs ressources », souligne M. Bakkoury»
Extrait de l’article « Mustapha Bakkoury, Président de Masen », paru le 15 juillet 2016 dans le magazine hebdomadaire Challenge