MASEN SE RENOUVELLE

19 octobre 2016

Dans le cadre de ses nouvelles responsabilités de développement, financement et de gestion des projets EnR, Masen opèrera désormais sur toute la chaîne de valeur, allant de l’évaluation des ressources au développement de projets, en passant par la R&D et le Conseil (Ph. AFP).

 

  • L’agence confirmée acteur central sur les énergies renouvelables
  • Plus de 10 GW de solaire, éolien et hydro d’ici 2030

Masen essaie ses nouveaux habits. Quelques semaines après l’officialisation de ses nouvelles prérogatives par une publication au BO, l’agence revoit en profondeur son système d’identité visuelle pour se mettre dans l’air de ses nouvelles missions «d’acteur institutionnel central et intégré des énergies renouvelables au Maroc». Si l’acronyme n’a pas changé pour une continuité dans la phonétique, l’agence se dote d’une nouvelle signature qui dit tout, ou presque, sur ses grandes ambitions: «Force inépuisable de développement». Mais c’est dans le fond que l’essentiel de cette transformation s’opère. L’organisme est effectivement devenu le gestionnaire public de l’opérationnalisation de la stratégie du Royaume dans les EnR, regroupant les portefeuilles du solaire, de l’éolien et de l’hydroélectrique. Il s’agit là, à l’horizon 2030, du développement d’une capacité de production supplémentaire d’électricité de sources EnR de 10 GW. 4.560 MW le seront à partir du solaire, 4.200 MW de source éolienne, et 1.330 MW de l’hydraulique. A terme, la puissance électrique installée d’origine renouvelable devrait ainsi totaliser 13.000 MW en 2030, soit 52% du bouquet énergétique national. Ce chiffre n’était encore que 1.850 MW en 2009 et 2.740 MW en mai dernier. Il frôlera la barre des 7.000 MW en 2020. «Ce regroupement de compétences permet au secteur national des énergies renouvelables de se renforcer en s’appuyant sur les synergies potentielles et sur la consolidation de la relation Masen-ONEE, tant sur le plan institutionnel qu’opérationnel», explique-t-on auprès du staff mené par Mustapha Bakkoury, le président de directoire de l’agence. Une convention devrait encadrer le transfert direct, et sans contrepartie, des actifs gérés jusque-là par l’ONEE dans les filières concernées, ainsi que des ressources humaines affectées à leur exploitation. L’Office ne conservera, à terme, que le dispositif de production comprenant les Stations de transfert d’énergie par pompage (Step), et de toutes les autres énergies hors du champ renouvelable.
Sur un autre volet, cette réorganisation du dispositif institutionnel évite surtout aux différents acteurs de se marcher sur les pieds dans le cadre de leurs missions respectives. Parallèlement à la montée en puissance de Masen, l’Aderee perd son portefeuille sur les EnR pour se recentrer sur l’efficacité énergétique. La structure a aussi, pour le coup, modifié sa dénomination pour l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (Amee). La Société d’investissements énergétiques (SIE), quant à elle, a aussi annoncé sa sortie prochaine du capital de Masen pour se concentrer sur ses missions d’ingénierie financière au service de l’Etat.

par Auteur : Safall Fall
source Source : leconomiste.com
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